Accueillir une angoisse et l’apaiser

La rentrée est pour beaucoup sujet à avoir des bouffées d’angoisses ! Et je n’ai pas été épargnée ! 😅

J’avais envie de vous partager ce petit processus que j’avais fait début septembre et qui avait adouci un petit peu l’état dans lequel j’étais.

En ce moment, pour mieux canaliser mes émotions, je m’inspire énormément de la méthode R.A.I.N. de Tara BRACH dont l’acronyme se décrit comme suit:
Reconnaître ce qui se passe;
Accepter l’expérience entièrement;
Investiguer avec soin et curiosité;
Nourrir avec auto-compassion.

Comme d’habitude, suivez votre élan créatif même si ça s’éloigne de ce que je propose, faites toujours ce qui est juste pour vous!

  • Dans un magazine, choisissez une grande image qui vous évoque ce que vous ressentez (dans l’idéal une image aussi grande que votre page de journal). Et collez-la sur une page de droite.
  • Si au bout de 2 ou 3 min, vous ne trouvez pas l’image, ne perdez pas trop de temps avec cette partie-là, représentez la partie de vous angoissée avec quelques formes/lignes et couleurs toujours sur une page de droite.
  • En plein milieu, notez en grand « Angoisses, je vous vois!!! Je vous sens!! » (ou quelque chose dans le genre). On est dans le « R » pour RECONNAÎTRE dans l’acronyme R.A.I.N. On reconnaît simplement « ce qui est », objectivement même si c’est super désagréable!
  • En écriture lisible ou illisible (ici de l’écriture « tricotée », une ligne se superpose à celle du dessus) on va s’occuper du « A » pour « ACCEPTER » et du « I » pour « INVESTIGUER ».
  • ACCEPTATION: Écrivez librement autour du thème « J’accepte l’expérience d’angoisse/les sensations d’angoisse que je vis ». ( à ne pas confondre avec la résignation), ou « Je dis oui à ce qui est », ou encore « ce qui est…est… ». Vous pouvez réécrire plusieurs fois la même phrase si ça vous fait du bien. Le fait d’accepter ce qui est, enlève la souffrance de lutte contre ce qui nous fait déjà souffrir. On s’allège d’une partie de la souffrance grâce à ce lâcher-prise.
  • Si c’est vraiment difficile d’accepter ce qui est là, on peut simplement écrire « J’accepte le fait de ne pas arriver à accepter ces sensations d’angoisse ».
  • INVESTIGUER: Toujours dans l’image, de manière lisible ou illisible, partez en écriture libre en vous appuyant sur une ou plusieurs questions inspirées de celles de Tara Brach, la créatrice de la méthode:

« Qu’est-ce qu’il y a de pire dans ce que je vis? Qu’est-ce qui attire le plus mon attention? Dans quelle partie du corps ces sensations se manifestent? Si cette part angoissée de moi-même pouvait parler, que dirait-elle? De quoi cette partie-là de moi-même a-t-elle le plus besoin pour se sentir mieux et que je peux lui donner ici et maintenant ?

(revenez en écriture lisible s’il y a des parties que vous souhaitez relire )

  • Revenez toujours avec les sensations du corps et spécialement de l’endroit angoissé quand vous sentez que c’est votre mental qui prend le dessus dans l’écriture. Si vous sentez que ça bloque ici, pas de souci, sautez ces étapes pour aller directement à l’étape suivante.

« NOURRIR avec auto-compassion » : maintenant on va se passer un baume sur cette partie douloureuse remplie d’angoisses.

On va ouvrir une « porte » de la forme que vous voulez (ici de forme ronde, donc on laisse un petite partie attaché sur le côté).

Et à travers la porte, plusieurs variantes :

  • Celle sur la photo ci-dessus : j’ai collé l’un de mes anciens dessins venant d’une autre page de mon journal (une photocopie).
  • Autre variante: remplir le trou de couleurs/formes qui vous font du bien et qui apaisent la partie angoissée de vous. Ça peut être abstrait ou figuratif.
  • Encore une : collez une image de votre banque à image ou d’un vieux magazine. Éventuellement des mots aussi. (pas de souci si l’image est plus grande que la porte.)
  • Allez, une dernière 😉: Quelle toile/création d’un artiste connu ou non vous ferait du bien là? Imprimez l’image d’internet (ou reproduisez-la à votre manière)

Faites un petit point à cet endroit…sur une échelle de 10 (10 étant le niveau d’angoisse de départ), où en êtes-vous? Avez-vous baissé d’un point? De plusieurs? Prenez simplement conscience où vous en êtes.

Pour terminer le processus R.A.I.N avec le « N » pour « se nourrir avec auto-compassion », tournez la page et imaginez que votre dessin/collage vous parle. (ou un élément de votre création)

  • Quels sont ses mots de soutien, d’encouragement, d’amour inconditionnel, de tendresse ou toute autre énergie enveloppante d’amour ?
  • Laissez courir votre plume librement.
  • Relisez-vous à voix haute si possible et laissez le message infuser en vous.
  • Comment-vous sentez-vous maintenant sur l’échelle de 10?

Voilà! J’espère que ce processus vous a aidé à baisser vos angoisses, même d’un seul point, c’est déjà ça de gagné !

Au plaisir de vous retrouver pour de nouvelles expériences créatives!

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